vendredi 25 février 2011

Quelques soucis techniques de transmission de données

Les raiders actuellement dans la partie Nord du Togo rencontrent quelques soucis techniques pour nous transmettre articles et photos, la connexion internet utilisée n'est pas en haut débit comme à Lomé, de plus l'humidité et la chaleur leur jouent des tours par rapport à la fiabilité du matériel emporté. Nous publions donc dans un premier temps les textes de leur aventure qui seront repris et complétés dès que les photos pourront nous parvenir.

Jeudi 24 février

Notre départ pour Défalé a été décalé d’une journée. Nous en profitons pour partir à vélo avec le propriétaire de la maison où nous sommes logés, pour visiter et distribuer du matériel scolaire dans quatre écoles de brousse. La première école visitée est typiquement africaine, construite en paille et en bois. Les bancs sont faits avec des branches d’arbres ou en terre battue. Il s’agit d’une classe de C.P de 142 élèves occupant une très petite surface au sol (moins de quarante mètres carrés). Gaëtan les a fait danser avec beaucoup de succès, un peu moins quand il a joué le professeur. Nous partons ensuite vers la seconde école, celle-ci est en dur. C’est une école primaire de 417 élèves dirigée par 6 professeurs : 2 volontaires (payés par les parents) et 4 payés par l’état. Cette école est divisée en 5 classes reparties dans deux bâtiments. Il arrive que le nombre d’élèves dépasse 100 par classe.

Près de cette école, nous apercevons un lac où l’envie de plonger est très forte. Mais la vue de quelques caïmans qui logeaient dans ce point d’eau nous a refroidis (façon de parler!).

La troisième école visitée est identique à la première, seule spécificité, elle est divisée en trois classes. Le nombre d’élèves est toujours aussi impressionnant : 147.

Enfin nous terminons par une école située à l’extrême Nord-Ouest et limitrophe des frontières du Ghana et du Burkina Faso. Il y a 3 bâtiments dans cette école dont un achevé l’année dernière comprenant 3 classes. Le coût de ce bâtiment est de 13,6 millions de francs CFA (environ 20 000 Euros). Cette école a un effectif de 502 élèves repartis dans 6 classes encadrés par 7 professeurs.

Dans chacune de ces écoles nous avons distribué du matériel plutôt destiné aux professeurs afin d’améliorer leur travail. Nous avons également distribué des vêtements.

La rémunération des professeurs volontaires est de 15 000 francs CFA/mois (20 Euros)

Les frais de scolarité par an et par enfant sont de 3 000 francs CFA (4 euros), payés par les parents.

Les doléances de ces écoles sont souvent les mêmes : Bâtiments, forages (pompes, puits), bancs, bureaux, tables, chaises et matériels scolaires.

Après cette matinée bien remplie, nous effectuons les 15 km qui nous séparent de la maison, sous un soleil de plomb.

L’après-midi est consacrée à l’écriture du blog et au repos.

Mercredi 23 février

Ce matin le réveil est prévu tôt, car 45 Km nous attendent, nous devons rejoindre Dapahong. Nous attendons donc de nous lever dès l’appel à la prière de 5h30. Mais le coach ne s’étant pas réveillé, nous en profitons pour dormir un peu plus. Nous partons donc à 8h de la maison accompagnés par la gendarmerie. Pendant notre chemin, alors que notre guide abandonne au bout de 5 Km, Alain décide de prendre les choses en main et intervient auprès de gendarmes afin qu’ils nous permettent de prendre des pistes. Heureusement pour nous, ils acceptent.

Nous partons donc sur les pistes traversant la savane, malgré qu’il n’y en ait pas dans le coin, nous nous attendons toujours à voir surgir un lion. En chemin, nous croisons un dispensaire médical dans un petit village et décidons de nous y arrêter. Nous sommes reçus par une religieuse qui nous explique le rôle de ce centre. Ils sont là pour soigner les enfants et les adultes et disposent d’une maternité. Malheureusement, de nombreuses mamans décèdent lors de la mise au monde de leurs enfants. Ce centre sert donc aussi d’orphelinat.

Ce sont de vieilles femmes qui s’occupent des bébés orphelins. Avant de repartir de ce centre, nous offrons un sac plein de vêtements pour jeunes enfants ainsi que des peluches. C’est avec une grande admiration pour le travail accompli par ces femmes que nous quittons le centre. Nous poursuivons notre route vers Dapahong en perdant peu à peu des raiders (rassurez vous, une voiture nous suit). Et première chute, Vivien (le cousin de Kossi), chute sur la chaussée à cause d’un guidon mal serré. Nous terminons notre périple sur la route principale jusqu’à Dapahong où le seul objectif est de trouver un bar pour nous rafraichir.

Le retour jusqu’à la maison fut très secoué pour une partie de l’équipe, puisque ZZ top, Delphine, Gaétan, Valentin et Prosper (un des guides) sont revenus dans le véhicule de la gendarmerie. Mais à l’arrière sur des bancs en bois et avec un chauffeur roulant avec une conduite inadaptée au type de terrain, chaque passage sur un nid de poule nous rappelle nos douleurs accumulées par notre trajet à vélo.

A 14h nous rentrons à la maison pour un déjeuner rapide car nous avons rendez vous à 15h30 pour assister à la finale du tournoi de foot organisé pour notre venue. Deux raiders participent à ce match : Gaëtan et Kossi, mais les conditions sont tellement difficiles (chaleur et poussière plus l’effort du matin) que Gaëtan demande à sortir après 20 minutes et Kossi après 25 minutes. Précisons que Gaëtan faisait beaucoup d’effet, car c’était le seul yovo sur le terrain. Le match s’est terminé par une séance de tirs au but perdue par l’équipe de Gaëtan et Kossi. Nous remettons les récompenses aux deux équipes. Enfin nous rentrons à la maison après une journée bien remplie.

Mardi 22 février

Pour une fois, nous vous faisons commencer la journée très tôt, juste après notre arrivée à l’endroit où nous allons être logés pendant trois nuits. Première surprise, notre chambre, tout le monde se retrouve dans une seule pièce, nous décidons donc d’aller nous installer sur le toit. Nous installons des nattes et nos duvets dessus. Bien sur, Gaétan n’a pas de matelas et se demande comment il va dormir mais il a son bâton de sorcier trouvé sur la route.



Deuxième surprise, Delphine, qui se vante toujours d’avoir sa chambre seule, et que si, on devait dormir en tente, elle en aurait eu une pour elle seule, nous demande de s’installer au milieu de nous. Peut être a-t-elle peur des petits animaux présents ici (lézards, vautours, cochons !). Nous nous endormons enfin vers 2h. A 5h, réveil très matinal, la religion étant musulmane, l’appel à la prière résonne dans la ville.




Ensuite, la matinée est consacrée à un tour à vélo avec l’équipe complète (10 personnes) où les problèmes techniques se multiplient (réglages des vélos suite au transport et crevaison). A 12h30, rendez vous à la frontière du Burkina pour accueillir Alain (ZZ top) et Bibi qui nous rejoignent pour le raid. Le coach simplifie le passage frontalier grâce à ses hautes relations africaines. La chaleur imposante de la région des savanes nous oblige à rester au calme l’après midi.

jeudi 24 février 2011

Dimanche 20 et lundi 21 février

Ce matin, une fois n’est pas coutume nous pouvons faire la grasse matinée … enfin jusqu’à 9 heures. A l’exception du coach et kossi. L’après midi nous refaisons un aller retour à la frontière pour récupérer les derniers cartons de jouets et du matériel scolaire. Le soir, vers 22h, nous voyons les véhicules qui nous accompagneront : 2 mini bus. Comment allons nous faire pour charger tout le matériel ? Rendez vous est pris le lendemain matin à 3h30 pour le chargement.

Delphine qui est, entre autre, le réveil matin de l’équipe, réveille Alain à 3h après s’être douchée. Pourquoi les garçons ne se lèvent-ils pas ? Pourtant Gaétan avait la charge d’appeler le chauffeur à 3h30. Le premier véhicule arrive enfin à 5h. Alain et Kossi repartent aussitôt avec pour rechercher des livres scolaires. Ensuite, nous attendons le chargement des véhicules (à l’africaine : très impressionnant).


A 8h, enfin les véhicules sont chargés, nous partons avec l’équipe complète : nous cinq plus trois Togolais, deux guides, deux chauffeurs, un apprenti, Hélène et Da Adakou. Le parcours est très difficile (route très difficilement praticable). Les arrêts furent nombreux et nous finissons quand même par arriver à 0h11 à Cinkassé.

lundi 21 février 2011

Les impressions sur cette première semaine du Président du Roumois pour l’Afrique, Michel Verlant

Dimanche 20 février, il est 5 h, Lomé s’éveille et je n’ai pas sommeil. L’instant où le soleil est encore endormi, et pour rédiger ce petit mot au menu de cette nuit : tempête et pluie. Avantage, nos poumons normands, comme des poissons dans l’eau, se trouvent bien !

Quelle semaine ! Nos raideurs piaffaient d’impatience, c’est l’apanage des jeunes, mais une aventure de cet ordre se prépare et une semaine n’était pas de trop. L’organisation doit faire face pour éviter au maximum toute improvisation. Sécurité est le mot d’ordre d’où les contacts pris avec les différents ministères, Armée, Présidence. Le RPA est reçu au plus haut niveau avec des entretiens sur le pourquoi de notre raid.

Heureusement l’air climatisé permettait de ne pas se liquéfier dans nos costumes cravate ! Notre aventure ici prend une importance que l’on ne peut imaginer de France. L’image de marque est très importante et les autorités veillent à ce que ce soit une réussite. Ca tombe bien nous aussi ! Jamais je n’aurais imaginé être reçu par des ministres ou secrétaires d’état en poste et non blasés, intéressés par notre parcours, échangeant longuement et relayant par leur secrétariat sur les bons services en responsabilité. Contact au plus haut niveau aussi avec une invitation à la Présidence et au Ministère des Affaires Etrangères : « notre petite association connaît pas la crise » et porte haut les couleurs du Roumois.

Je tiens à remercier Mathias LATTA, notre ami et partenaire, sans qui l’entreprise serait très difficile dans ce pays où les formalités sont lourdes, difficiles et mangeuses de temps. Mathias Latta, vous le connaissez, c’est la personnalité qui représentait le Togo à nos festivals : difficile de ne pas le remarquer, ce n’est pas un grand blond avec une chaussure noire mais un grand brun de près de 2 m !

Et nos raideurs dans tout cela, chaque matin, ils s’entraînent sur les pistes, autour de Lomé, capitale de 2 millions d’habitants, surtout éviter le goudron trop dangereux et où cohabitent camions, cyclistes, motos, piétons…

Hier matin, les raideurs ont oublié leurs raideurs lorsque, au bout de l’entraînement, ils ont été reçus par l’école Abigaïl, applaudis à l’arrivée comme à une étape du Tour de France.

Demain, nous partons à 3 h par minibus pour une longue étape de 700 km. Nous partons dans le grand nord mais ce n’est pas la Banquise. Il fait quand même là-haut près de 30 °. Ici à Lomé nous avons eu des pointes à 45 °, c’est l’Afrique des Tropiques et il faut un temps d’adaptation d’où cette semaine de préparation . Hier, Mathias LATTA avait convié télés locales, presse et radio pour une présentation de ce raid hors du commun. La salle était très remplie, ils étaient tous là, intéressés, posant des questions très pertinentes sur nos motivations. A notre retour, nous vous passerons le DVD. Pendant cette conférence de presse, le Roumois roule pour le Togo a présenté les dons à destination des populations les plus isolées que nous allons visiter. Les raideurs sont nos ambassadeurs et vous en saurez plus dans le prochain HebdoTogo;. D’après les questions posées, j’ai ressenti les préoccupations des journalistes sur le bon acheminement de tout ce matériel sorti du container.

Cet après midi, nous avons assisté à un match du tournoi organisé à notre intention et intitulé « Coupe de l’Amitié », tribune d’honneur oblige, 40 ° là-dessous !!!

Voilà résumé le contenu de cette première semaine bien remplie. A bientôt pour la suite de nos aventures...

dimanche 20 février 2011

Association "La Fibre Textile"

La Fibre Textile est une association (loi 1901) basée sur l’échange, fondement de la stimulation de l’énergie créatrice et de l’enrichissement personnel.

La Fibre Textile est ouverte à toutes les personnes passionnées par les arts textiles et à toutes les activités liées au travail des fibres sous quelle forme que ce soit.

La Fibre Textile a pour but de mettre en relation les amateurs, les professionnels, les débutants.

La Fibre Textile poursuit depuis quelques années des projets qui mettent en communication ses adhérents : des rencontres entre les membres et avec des artistes français ou étrangers, des stages, des visites, des groupes d’échanges concernant des domaines précis : le groupe tissage, le groupe fibre enfantine axé sur le travail textile avec les enfants, le groupe filage, le groupe teinture.

La Fibre Textile édite un bulletin trimestriel (Infos-Express), lieu d’échanges et d’informations pour les adhérents dans tous les domaines touchant le textile.

Notre projet « Pédaler pour la Paix » : Il s’agit de pédaler sur nos rouets pour filer des écheveaux et les vendre au profit du maintien de l’artisanat textile dans des communautés ayant besoin d’être aidées pour se développer par la continuité de leurs savoir-faire textile.

L’idée est venue en 2009 à la suite de la démarche d’une adhérente, fileuse, Marion Gauvin, dont le fils et un ami de celui-ci avaient décidé de faire un périple à vélo entre Oslo et Pékin afin de récolter des fonds pour une ONG, Eurasia Fondation, dont l’objectif était de favoriser le travail de jeunes entrepreneurs au Tadjikistan. Marion sensibilisée par leur démarche a décidé de s’y joindre en pédalant sur son rouet et vendre ainsi le même nombre de kms en fil au profit de cette ONG. Elle a fait part à La Fibre Textile de son idée et les membres du groupe filage se sont rapidement joints à ce projet. Pédaler pour la Paix était né.

Un des projets était d’aider un atelier de couture, de broderie traditionnelle avec une initiation à la comptabilité à Dushabé au Tadjikistan, afin d’aider les femmes à être autonomes. Cette aide a permis à deux jeunes femmes Tadjikes de venir à leur demande en France en 2010 afin de présenter leur travail artisanal et voir comment nous travaillons.

En 2010, nous avons filé et vendu des écheveaux au profit du maintien d’un savoir faire textile de la petite communauté Yaneshas à Loma Linda en Amazonie péruvienne. Ce projet était initié par Annie Erens qui s’est plusieurs fois rendue au Pérou et qui connaissait ce lieu et ses habitants. L’argent récolté a permis d’acheter du matériel de filage afin que cette communauté puisse continuer à pratiquer chez elle son activité artisanale traditionnelle.

En 2011 : Pédaler pour la Paix et le Roumois pour l’Afrique !

Le projet sera piloté par Isabelle Normand, adhérente de La Fibre Textile, et qui a eu l’occasion de rencontrer Hélène et Michel Verlant aux différentes journées de N’en Jetez plus à Thuit-Hébert. Isabelle y tient régulièrement des stands de teinture ou de filage. L’idée est venue de vendre nos écheveaux pour le Roumois pour l’Afrique à destination d’un atelier, d’un lieu textile africain dans la région de Palomé au Togo que nous pourrions, même modestement, aider par les fonds récoltés et selon les besoins. Au-delà, La Fibre Textile, dans son esprit d’échanges est intéressée par un partage des savoirs textiles entre l’Afrique et La Fibre Textile qui pourrait se mettre en place suite à ce projet.

Afin de vendre nos écheveaux, nous participons à La Fête de la laine et de la tonte en mars à la Bergerie Nationale de Rambouillet, à la Fête de la Laine à Felletin, prochainement à Crest dans la Drôme, à N’en jetez plus à Thuit Hébert et dans d’autres lieux où les adhérents de La Fibre Textile pourraient se rendre pour y tenir le stand.

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