mardi 15 mars 2011

Vendredi 11 mars

Dernier réveil en Afrique : Alain, aidé par Julien, un raider Togolais, s’attaque au démontage et au rangement des VTT dans les housses. Ensuite, nous repartons chercher des livres qui seront distribués en début d’après midi. A 14h30, Alain, Michel et Matthias se rendent au ministère des Armées, afin d’amener du matériel au Colonel qui le distribuera dans une école de son village.


De retour à la maison à 16h, il ne faut pas traîner : les enfants de l’école d’Abigaïl nous attendent depuis ce matin. Nous partons donc immédiatement vers l’école. A 16h50, nous y voici enfin, et surprise, tous les enfants sont encore présents alors qu’ils finissent à 16h30. Nous sommes accueillis par des cris de joie de la part des élèves. Nous nous rendons dans la classe de CM1 où nous récupérons les dessins destinés aux élèves de l’école de Thuit-Signol. Ensuite nous assistons à la baissée des couleurs et au départ des enfants en chanson. Avant de partir, nous donnons 2 énormes sacs de matériel au professeur. Nous rentrons préparer nos bagages. Après dîner, nous partons, une dernière fois, boire un verre en ville. Il est 0h30 et nous nous rendons à l’aéroport. Les adieux sont brefs car l’émotion est aussi forte des deux côtés. Demain, nous serons en France, mais nos esprits seront certainement encore en Afrique.

Jeudi 10 mars

Le jour se lève à peine et nous sommes déjà en plein travail : chargement du véhicule pour une longue journée avec une nuit prévue sur la plage d’Aneho. Alors que nous sommes prêts à partir, un coup de téléphone va bouleverser tout le programme. La compagnie aérienne qui devait nous échanger nos billets de retour gratuitement, nous informe qu’elle ne rembourse plus les billets. Nous nous rendons immédiatement à l’agence qui nous annonce que nous devons payer nos billets de retour. Le problème est qu’il n’accepte que du liquide. Il nous faut trouver 1 200 000 F cfa ( 1800€ ) en un temps record. Alain réussit à récupérer la moitié de cette somme et nous demandons à Matthias de nous avancer l’autre moitié. Il est 15 h et le problème est enfin résolu, mais le programme de la journée est annulé. De plus, Alain et Michel apprennent qu’ils ont rendez-vous à 20h sur la chaine TV2 pour une émission en direct. Nous profitons de ce contre temps pour aller faire des emplettes au Grand Marché de Lomé.

Mercredi 9 mars

Nous pensions faire la grasse matinée, mais un appel téléphonique nous rappelle la réalité. Nous sommes attendus à 10 h sur le terrain de foot de Lomé pour monter les tentes qui nous protègerons du soleil pendant la finale du tournoi de l’amitié. Après avoir déposé le matériel, nous rentrons vite déjeuner car nous devons être de retour pour 15 heures. Le match est remporté par l’équipe « Enfants de Dieu « après une séance de tir au but. Le temps de remettre les lots aux équipes participantes et de ranger le matériel, la nuit tombe déjà. Le soir, Alain étant très fatigué, nous sortons dîner en ville sans lui.

lundi 14 mars 2011

Mardi 8 mars

Dernière étape avant le retour vers Lomé. Nous quittons Kpalimé pour nous rendre à Tsévié où notre traversée de la ville à VTT est très appréciée. Nous sommes accueillis par Mr Michel, directeur d’une brasserie. Il nous offre le déjeuner typiquement Africain qui, avouons-le, ne nous attire vraiment pas. Comme nous avons 1 heure de libre avant de nous rendre dans les établissements sélectionnés, nous recherchons un restaurant. Un repas typiquement européen : spaghetti bolognaise et poulet frites. Une fois rassasiés, nous nous rendons dans une école primaire du village. Toujours le même accueil chaleureux de la part des élèves et des professeurs.
Les enfants chantent pour nous et applaudissent dès que nous prenons la parole. Nous partons ensuite directement vers l’hôpital où nous déposons lits, fauteuils et divers matériel médical qu’Hélène est allée chercher à Lomé avec notre chauffeur pendant le repas. Le timing étant très serré, nous enchaînons directement sur un orphelinat. Il faut avouer que les moments les plus difficiles émotionnellement depuis le début du Raid ont eu lieu soit dans les dispensaires, soit dans les orphelinats.
Sur cet orphelinat, 2 personnes gèrent 122 enfants, récupérés pour certains, dans des conditions que nous ne pouvons décrire sur le blog. Ces enfants, de 1 jour à 17 ans vivent dans un espace réduit, seule la moitié dort dans des chambres, les autres dorment dehors. Un lit sert à 3 enfants. Leur seul moyen de survie, c’est le travail des champs où les plus grands participent à la vie du centre. Mais cela ne leur assure qu’un seul repas par jour quand la saison pluvieuse est bonne. Le départ de ce centre a été très difficile, le coach voulant repartir avec 2 petites jumelles de 2 mois. Mais, il se fait tard et il est temps de rentrer sur Lomé. Nous arrivons enfin à la maison, il fait nuit et nous déchargeons les véhicules. Une fois les véhicules déchargés, pas de temps de repos, nous partons directement vers le John Palace Hôtel où nous sommes invités à passer la nuit par le propriétaire : Nous sommes devenus de vraies stars au Togo. Après une douche bien méritée, nous partons dîner dans un Mac Do Africain et finissons notre nuit en boîte de nuit. Il est 2 heures du matin et nous rentrons nous coucher.

samedi 12 mars 2011

Lundi 7 mars

Ce matin, nous n’avons pas le temps de traîner car le préfet nous attend à 7h30 et nous tenons à être à l’heure afin de nous excuser pour hier. A peine sortis de son bureau nous partons directement vers l’école publique d’Adéta où nous sommes attendus par les professeurs et les élèves. Hélène profite de cet arrêt pour emmener Vivien à l’hôpital de la ville car il souffre d’une rage de dents depuis plusieurs jours. Nous partons ensuite visiter une plantation de café cacao. Le cacao pur sorti de sa coque est très apprécié par l’ensemble de l’équipe. Ce lundi étant jour de marché nous partons y flâner le temps d’attendre Hélène et Vivien. Après leur arrivée nous nous retrouvons autour d’un rafraîchissement dans un bar et la décision est prise de partir immédiatement vers Kpalimé. Cette étape est attendue par tous car elle signifie quartier libre. A peine arrivés nous déjeunons vite et déchargeons un des deux camions afin de pouvoir partir. Nous décidons de nous rendre à la cascade de Kpime.
Après un parcours semé d’embuches nous retrouvons un guide qui nous y accompagnera. Au fur et à mesure que nous nous enfonçons dans la forêt tropicale, une nature sublime et verdoyante se dévoile sous nos yeux. Arrivés à la cascade il y a déjà deux femmes allemandes qui sont là. Après leur départ nous négocions avec le guide pour nous baigner puisque normalement c’est interdit, mais en Afrique avec quelque francs CFA tout est possible.
Nous sautons alors tous dans l’eau pour un rafraichissement bien mérité. Après une heure de baignade nous décidons de reprendre la route pour faire une escale au centre artisanal afin de commencer l’achat des souvenirs.
Devant nous s’entasse une masse de batiks, bijoux et sculptures artisanaux. Le temps de faire nos emplettes la nuit est déjà tombée et l’orage gronde au-dessus de nos têtes. Nous rejoignons le campement se situant chez le père Schwark vivant depuis 30 ans au Togo.

Dimanche 6 mars

Nous attendons l’arrivée de Matthias avant de partir, mais une longue discussion intervient sur la poursuite du Raid et son organisation. Ces échanges nous font prendre un grand retard. A 10h nous partons alors que nous étions attendus à 9h à Adéta par le préfet. Ce retard nous oblige à annuler le parcours prévu à VTT, nous ne faisons donc que les 2 derniers Km à vélo. Nous arrivons à Adéta à 14h où une vingtaine de personnes nous attend alors que l’ensemble de la population était présente le matin.


Après avoir déjeuné et fait les présentations d’usages, nous partons rendre visite aux femmes tisserandes du village qui ont de plus en plus de mal à pérenniser leur métier suite à l’invasion des produits chinois.















Nous nous rendons ensuite chez notre hôte où nous participons au Foutou. Pour ce faire, prenez 4 Yovo aux bras musclés. Faites les pilonner l’igname jusqu’à épuisement et l’affaire est dans le sac… ou plutôt dans le mortier. Le mortier étant un gros récipient en bois dans lequel les africains pilent toutes sortes de céréales. Nous terminons la soirée en musique et partons nous coucher car demain matin, il faut faire tout ce que nous n’avons pu faire aujourd’hui.

vendredi 11 mars 2011

Samedi 5 mars

Pour une fois tout le monde est prêt à 7h30 pour cette journée protocolaire. Enfin presque, sauf un, le « coach » qui descend tranquillement pour déjeuner. Une fois qu’il fut prêt, Hélène part en mototaxi faire des emplettes en ville. Nous attendons son retour pour enfin partir. Il est 9 h alors que le départ était prévu à 7h30. En Afrique, il faut savoir être patient. Nous nous rendons au village de Katoré où nous rejoignons le député, Mr Boukpessi, Matthias Latta, les chefs de cantons, de villages et beaucoup d’autres personnalités. Les discours de chaque représentant sont entrecoupés par des chants, des danses et des spectacles.
Les échassiers étaient très impressionnants perchés à plus de 5m de hauteur. Une fois les remerciements du député terminé, le coup d’envoi du match de foot pouvait avoir lieu. Kossi et Gaetan ont participé à ce match (écourté en temps, 2x15min). Ce match s’est terminé par une séance de tir au but où Gaétan a fumé Kossi en réussissant le dernier pénalty. Ensuite nous sommes invités pour une réception chez le chef du canton. Nous déjeunons dans son palais royal où la chaleur est insoutenable. Après avoir salué les autorités nous partons vers le barrage de Nangbeto qui régule le débit d’eau lors de la saison des pluies.
A proximité du barrage, nous pouvons observer des hippopotames, mais de loin car le gardien du lieu affirme qu’il faut une autorisation pour les voir de plus près. Mais en insistant un peu nous pouvons passer les barrières et nous rapprocher plus près mais le gardien nous a ensuite demander de repartir, ce qui fit encore se plaindre Dédé la Tambouille alias Delphine. Une fois rentrés, nous décidons de partir en ville afin de dîner (bien sur, sans oublier de prévenir Mamie Hélène). Il est 20 h et l’on nous prévient, que ce soir, nous sommes invités en discothèque par Matthias. Cela nous fait 2 h pour manger. Arrivés au restaurant, ils nous disent qu’il n’y a rien à manger. Après négociations, nous avons le droit à des omelettes/frites (très africain !). 1h30 après, nos omelettes arrivent enfin, sûrement le temps que les poules pondent ! A la sortie du restaurant on se prépare pour aller en boîte, mais au fur et à mesure, l’effectif réduit. A 23h30 on vient enfin nous chercher, seuls Delphine, Alain et Gaétan ont eu le courage d’attendre. Pendant la soirée, nous rencontrons des yovo français en coopération avec la DCC. A 3h nous rentrons enfin pour une courte nuit.

Vendredi 4 mars

Il est 6h, Sahib notre chauffeur préféré frappe aux portes des chambres car la journée doit être longue. Petit déj, douche et déchargement complet des véhicules. Le premier rendez-vous de la journée étant prévu à 60 km et la première moitié se passant sur une route à grande circulation est dangereuse, nous chargeons donc les vélos sur les véhicules. Après 30 km d’asphalte, nous attaquons les vélos sur une piste très sablonneuse et donc très difficile. L’équipe est déchaînée, nous parcourons les 30 km à une moyenne supérieure à 20 km/h. C’est la première fois que nous roulons si vite puisque même les véhicules n’ont pas réussi à nous suivre. Nous arrivons dans le village de Matekpo situé en pleine brousse, salué par l’ensemble de la population et des élèves. Après les discours traditionnels, nous visitons chaque classe (en bois et paille) où le mobilier manque cruellement. Les élèves sont assis à même le sol et ne bénéficient, ni de point d’eau à proximité, ni de commodités.



Nous sommes ensuite invités à déjeuner par le chef du village où nous est servi un plat typique de la brousse : de l’agouti (sorte de gros rongeur). Certains d’entre nous ont voulu gouter les boissons locales (Sodabi et Tchoukoutou) espérons qu’ils seront en bonne santé demain. Après avoir salué la population, nous partons rejoindre une sœur qui a pour projet la construction d’un orphelinat. Pour le moment, elle n’a que le terrain et le devis de l’infrastructure qu’elle veut mettre en place. La chaleur se faisant ressentir, nous nous offrons un rafraichissement dans un bar et là, surprise, on nous ressert à manger. A l’issue de ce repas, une bataille d’eau géante éclate dans la rue avec toute l’équipe et en dansant, même Michel y participe. Je ne vous dis pas dans quel état nous sommes remontés dans les bus.
Nous terminons la journée par la visite de l’ITT de Datcha, ancienne usine textile où était fabriquée la totalité des pagnes du Togo qui étaient exportés dans le monde entier. Malheureusement cette usine étant gérée par des capitaux étrangers, une fois la réserve de coton du pays épuisée, l’usine a été fermée et les machines délocalisées vers d’autre pays. Il est 17h30 et nous rejoignons enfin nos logements où une bonne douche nous attend. Cette journée a laissé beaucoup de traces, la fatigue se fait de plus en plus ressentir et suite à de nombreuses demandes de la part des raiders togolais à l’exception de Kossi et Vivien, l’étape vélo de demain ne sera que de 10 km car une journée chargée nous attend encore.

Mercredi 2 et jeudi 3 mars

La décision est prise de quitter Bassar afin de nous rendre vers Sokodé où parait-il la connexion internet est possible. Mais malheureusement pour nous, tous nos essais furent vains. Nous passons la nuit dans la maison du cameraman qui nous filme lors des grandes manifestations. Le lendemain matin, un calme inhabituel règne sur le campement car Alain et Bibi doivent repartir vers le Burkina. C’est avec une grande tristesse que nous les laissons repartir. Les mouchoirs étaient les bienvenus pour beaucoup d’ entre nous.
Nous prenons la route ½ heure après eux en direction d’Atakpamé. 192 km en 6h. C’est avec un grand soulagement que nous arrivons enfin à destination. Nous avons rendez-vous dans un grand hôtel sur les hauteurs de la ville. Nous sommes accueillis en musique par des danseuses qui nous entrainent les uns après les autres à les rejoindre. Nous acceptons malgré la fatigue qui nous gagne.

Alors que nous pensions dormir dans la cour de l’hôtel comme la dernière fois, nous sommes amenés dans un centre de la Croix Rouge togolaise, où nous disposons d’une chambre individuelle pour certains double pour d’autres avec douche et toilettes. Cela fait quand même deux semaines que nous n’avions pas vu de lit et eu de douche telle que nous le connaissons. Bonne nuit.

Mardi 1er mars

Départ à vélo à 8h avec un guide de la région, qui nous emmène vers deux villages. Nous commençons par nous arrêter dans une école primaire où la directrice est très surprise de notre arrivée et reste sans réaction lorsque nous lui offrons du matériel. Il est vrai qu’ils ne sont pas habitués à ce genre d’initiative. Nous continuons notre route et allons saluer le chef de canton qui nous accueille dans son palais royal. Nous avons la chance qu’il se rende après notre venue chez le préfet et il dialogue avec nous alors qu’habituellement c’est un de ses adjoints qui communique.
Nous repartons ensuite toujours à vélo sous 37° à l’ombre pour 15 km afin de nous rendre au village de Bougabou. Nous nous rendons dans une nouvelle école primaire où l’accueil est totalement différent. Le directeur nous accueille et nous prenons ses doléances. Mais, lorsque nous lui offrons quelques dons, il appelle directement tous les professeurs et on ressent un bonheur extrême les envahir, malgré le peu de matériel distribué. Il fait sortir tous les élèves de classe pour leur présenter ce que monsieur Alain et son équipe leur ont amené. C’est une véritable ovation qui nous touche beaucoup. Nous rentrons enfin vers le campement pour déjeuner.
En début d’ après-midi, nous partons vers un orphelinat. La particularité de cet établissement est que 95% des enfants présents dans ce centre sont victimes du SIDA. Trois personnes encadrent 250 orphelins. Ils travaillent dans des conditions très difficiles : un local d’environ 40m², et une petite cour extérieure. Les enfants sont dirigés vers des familles d’accueil dans le village. Ce centre bénéficie d’une aide financière d’Adecco France depuis 4 ans. Personnellement ce fut le moment le plus difficile émotionnellement depuis le début du RAID, j’avoue que j’ai versé mes premières larmes. Avant de partir, nous leur avons offert des jouets, des vêtements et des sachets de farines nutritives. Après ces émotions, nous partons voir les hauts fourneaux de Nangbeni qui servaient à extraire le fer du sol il y a 200 ans. Lors du retour, nous restons ensablés avec le bus. Au bout d’une bonne demi-heure de poussette nous pouvons enfin rentrer.

jeudi 3 mars 2011

Lundi 28 février

Journée de transition. Départ de Défalé en direction de Bassar. Nous nous arrêtons en route dans un collège militaire à Titchao où Mathias Latta a suivi ses études. Il y a environ 500 élèves de 8 nationalités différentes. Cet établissement est totalement pris en charge par l’Etat, il ne coûte rien aux élèves et parents. A l’issue de leurs études, après le BAC, il n’y a aucune obligation pour eux de continuer une carrière militaire. C’est une organisation particulière car ils disposent de tout sur place. En effet, les élèves n’ont que deux permissions dans l’année. Ceci correspond à une grande école en France et la sélection est très difficile, seule l’élite accède à ce genre d’établissement.
A l'issue de cette visite, nous continuons notre route et décidons de nous arrêter au parc Sarakawa que nous traversons avec nos véhicules car les moyens de transport du parc sont en panne (c’est ça l’Afrique). Nous y croisons des zèbres, des waterbook, des bubbales, des gnous, des autruches, des tortues, des antilopes et Commando, le singe chapardeur, très intéressé par notre repas.

Après deux heures dans le parc, nous repartons vers Bassar. Arrivés sur place, les formalités habituelles : visite de la police, de la gendarmerie, du Préfet et du Maire. Nous partons vers notre lieux de campement : l’hôtel Kyriad mais ne vous méprenez pas, nous ne couchons pas dans une chambre mais dans la cour à l’arrière de l’hôtel. La nuit est la bienvenue car la fatigue engendrée lors des déplacements en mini bus se fait sentir.

Dimanche 27 février

Le guide arrive à 8h, pour une fois, nous sommes tous prêts, mais malheureusement le véhicule qui nous suit doit partir mettre de l’essence à 15km et aller chercher de la glace. Nous partons donc à 9h30 (c’est l’Afrique). La journée commence par une montée de 10 km qui fait mal aux cuisses. Après une pause au sommet de la colline, nous attaquons une descente très périlleuse. Après 5 km de descente, nous sommes bloqués par un arbre tombé au milieu de la piste empêchant le véhicule de passer. Obligation de faire demi-tour. Et le titre d’honorable coach perd toute sa valeur, des mots doux commencent à se faire entendre : « Si je rencontre celui qui m’a entrainé dans ce raid, je vais le fumer en rentrant » Delphine. La montée étant très difficile, la voiture-balai récupère peu à peu les raiders en perdition. : Delphine et Valentin. Le retour vers le campement se fera très tranquillement.




Pour une fois, l’après midi est consacré au tourisme. Nous partons vers le pays Tamberma où nous visitons les demeures traditionnelles de la région (fortification surnommé « tata »).








Ensuite nous allons voir un baobab sacré à l’intérieur creux, où Valentin en manque d’escalade nous fait une démonstration : il est le seul à avoir escaladé l’arbre géant de l’intérieur pour ressortir au sommet et redescendre par l’extérieur.

Samedi 26 février

Rendez vous à 9h à l’école de Défalé où nous sommes attendus par le préfet, le chef de canton ainsi que les chefs des villages environnants. Si l’on ajoute les élèves, les parents, les gens des villages, plus de mille personnes nous attendaient. Après un accueil sous les danses traditionnelles de la région, nous expliquons le but de notre venue.

Ensuite une démonstration d’équilibre sur un VTT est effectuée par un de nos raiders togolais (ce qui prouve que les VTT sont solides). Nous assisterons à d’autres danses traditionnelles. A midi nous sommes invités à déjeuner avec tous les officiels présents. Un repas préparé par Hélène et donc délicieux ! Ensuite, nous rentrons au campement où nous distribuons du matériel pour chaque école du village. Chacun s’occupe différemment : sieste pour certains, lessive pour d’autres et Valentin en profite pour se soigner car il est victime du mal du pays (passages très fréquents aux toilettes).

Pendant ce temps, Alain et Michel en profitent pour prendre les infos pour la suite du périple auprès de Matthias, car ce dernier repart pour Lomé. Vers 17h nous allons saluer le chef de canton et sa famille à qui nous ramenons quelques cadeaux pour le remercier de nous avoir accueillis dans son village. Le chef de canton dirige les villages environnants, il doit traiter des affaires conflictuelles des villages, effectue les mariages et envoie des comptes rendus au préfet. Nous profitons de cette rencontre pour demander un guide qui nous mènera demain matin à travers la région.

Vendredi 25 février

Aujourd’hui journée de transition. Chargement des véhicules et départ pour Défalé, notre nouveau point de chute. 6h pour faire 190 km sous une chaleur torride. Enfin, la nuit, Matthias et Michel nous rejoignent. Nous nous installons pour la nuit, cette fois sous la tente.

vendredi 25 février 2011

Quelques soucis techniques de transmission de données

Les raiders actuellement dans la partie Nord du Togo rencontrent quelques soucis techniques pour nous transmettre articles et photos, la connexion internet utilisée n'est pas en haut débit comme à Lomé, de plus l'humidité et la chaleur leur jouent des tours par rapport à la fiabilité du matériel emporté. Nous publions donc dans un premier temps les textes de leur aventure qui seront repris et complétés dès que les photos pourront nous parvenir.

Jeudi 24 février

Notre départ pour Défalé a été décalé d’une journée. Nous en profitons pour partir à vélo avec le propriétaire de la maison où nous sommes logés, pour visiter et distribuer du matériel scolaire dans quatre écoles de brousse. La première école visitée est typiquement africaine, construite en paille et en bois. Les bancs sont faits avec des branches d’arbres ou en terre battue. Il s’agit d’une classe de C.P de 142 élèves occupant une très petite surface au sol (moins de quarante mètres carrés). Gaëtan les a fait danser avec beaucoup de succès, un peu moins quand il a joué le professeur. Nous partons ensuite vers la seconde école, celle-ci est en dur. C’est une école primaire de 417 élèves dirigée par 6 professeurs : 2 volontaires (payés par les parents) et 4 payés par l’état. Cette école est divisée en 5 classes reparties dans deux bâtiments. Il arrive que le nombre d’élèves dépasse 100 par classe.

Près de cette école, nous apercevons un lac où l’envie de plonger est très forte. Mais la vue de quelques caïmans qui logeaient dans ce point d’eau nous a refroidis (façon de parler!).

La troisième école visitée est identique à la première, seule spécificité, elle est divisée en trois classes. Le nombre d’élèves est toujours aussi impressionnant : 147.

Enfin nous terminons par une école située à l’extrême Nord-Ouest et limitrophe des frontières du Ghana et du Burkina Faso. Il y a 3 bâtiments dans cette école dont un achevé l’année dernière comprenant 3 classes. Le coût de ce bâtiment est de 13,6 millions de francs CFA (environ 20 000 Euros). Cette école a un effectif de 502 élèves repartis dans 6 classes encadrés par 7 professeurs.

Dans chacune de ces écoles nous avons distribué du matériel plutôt destiné aux professeurs afin d’améliorer leur travail. Nous avons également distribué des vêtements.

La rémunération des professeurs volontaires est de 15 000 francs CFA/mois (20 Euros)

Les frais de scolarité par an et par enfant sont de 3 000 francs CFA (4 euros), payés par les parents.

Les doléances de ces écoles sont souvent les mêmes : Bâtiments, forages (pompes, puits), bancs, bureaux, tables, chaises et matériels scolaires.

Après cette matinée bien remplie, nous effectuons les 15 km qui nous séparent de la maison, sous un soleil de plomb.

L’après-midi est consacrée à l’écriture du blog et au repos.

Mercredi 23 février

Ce matin le réveil est prévu tôt, car 45 Km nous attendent, nous devons rejoindre Dapahong. Nous attendons donc de nous lever dès l’appel à la prière de 5h30. Mais le coach ne s’étant pas réveillé, nous en profitons pour dormir un peu plus. Nous partons donc à 8h de la maison accompagnés par la gendarmerie. Pendant notre chemin, alors que notre guide abandonne au bout de 5 Km, Alain décide de prendre les choses en main et intervient auprès de gendarmes afin qu’ils nous permettent de prendre des pistes. Heureusement pour nous, ils acceptent.

Nous partons donc sur les pistes traversant la savane, malgré qu’il n’y en ait pas dans le coin, nous nous attendons toujours à voir surgir un lion. En chemin, nous croisons un dispensaire médical dans un petit village et décidons de nous y arrêter. Nous sommes reçus par une religieuse qui nous explique le rôle de ce centre. Ils sont là pour soigner les enfants et les adultes et disposent d’une maternité. Malheureusement, de nombreuses mamans décèdent lors de la mise au monde de leurs enfants. Ce centre sert donc aussi d’orphelinat.

Ce sont de vieilles femmes qui s’occupent des bébés orphelins. Avant de repartir de ce centre, nous offrons un sac plein de vêtements pour jeunes enfants ainsi que des peluches. C’est avec une grande admiration pour le travail accompli par ces femmes que nous quittons le centre. Nous poursuivons notre route vers Dapahong en perdant peu à peu des raiders (rassurez vous, une voiture nous suit). Et première chute, Vivien (le cousin de Kossi), chute sur la chaussée à cause d’un guidon mal serré. Nous terminons notre périple sur la route principale jusqu’à Dapahong où le seul objectif est de trouver un bar pour nous rafraichir.

Le retour jusqu’à la maison fut très secoué pour une partie de l’équipe, puisque ZZ top, Delphine, Gaétan, Valentin et Prosper (un des guides) sont revenus dans le véhicule de la gendarmerie. Mais à l’arrière sur des bancs en bois et avec un chauffeur roulant avec une conduite inadaptée au type de terrain, chaque passage sur un nid de poule nous rappelle nos douleurs accumulées par notre trajet à vélo.

A 14h nous rentrons à la maison pour un déjeuner rapide car nous avons rendez vous à 15h30 pour assister à la finale du tournoi de foot organisé pour notre venue. Deux raiders participent à ce match : Gaëtan et Kossi, mais les conditions sont tellement difficiles (chaleur et poussière plus l’effort du matin) que Gaëtan demande à sortir après 20 minutes et Kossi après 25 minutes. Précisons que Gaëtan faisait beaucoup d’effet, car c’était le seul yovo sur le terrain. Le match s’est terminé par une séance de tirs au but perdue par l’équipe de Gaëtan et Kossi. Nous remettons les récompenses aux deux équipes. Enfin nous rentrons à la maison après une journée bien remplie.

Mardi 22 février

Pour une fois, nous vous faisons commencer la journée très tôt, juste après notre arrivée à l’endroit où nous allons être logés pendant trois nuits. Première surprise, notre chambre, tout le monde se retrouve dans une seule pièce, nous décidons donc d’aller nous installer sur le toit. Nous installons des nattes et nos duvets dessus. Bien sur, Gaétan n’a pas de matelas et se demande comment il va dormir mais il a son bâton de sorcier trouvé sur la route.



Deuxième surprise, Delphine, qui se vante toujours d’avoir sa chambre seule, et que si, on devait dormir en tente, elle en aurait eu une pour elle seule, nous demande de s’installer au milieu de nous. Peut être a-t-elle peur des petits animaux présents ici (lézards, vautours, cochons !). Nous nous endormons enfin vers 2h. A 5h, réveil très matinal, la religion étant musulmane, l’appel à la prière résonne dans la ville.




Ensuite, la matinée est consacrée à un tour à vélo avec l’équipe complète (10 personnes) où les problèmes techniques se multiplient (réglages des vélos suite au transport et crevaison). A 12h30, rendez vous à la frontière du Burkina pour accueillir Alain (ZZ top) et Bibi qui nous rejoignent pour le raid. Le coach simplifie le passage frontalier grâce à ses hautes relations africaines. La chaleur imposante de la région des savanes nous oblige à rester au calme l’après midi.

jeudi 24 février 2011

Dimanche 20 et lundi 21 février

Ce matin, une fois n’est pas coutume nous pouvons faire la grasse matinée … enfin jusqu’à 9 heures. A l’exception du coach et kossi. L’après midi nous refaisons un aller retour à la frontière pour récupérer les derniers cartons de jouets et du matériel scolaire. Le soir, vers 22h, nous voyons les véhicules qui nous accompagneront : 2 mini bus. Comment allons nous faire pour charger tout le matériel ? Rendez vous est pris le lendemain matin à 3h30 pour le chargement.

Delphine qui est, entre autre, le réveil matin de l’équipe, réveille Alain à 3h après s’être douchée. Pourquoi les garçons ne se lèvent-ils pas ? Pourtant Gaétan avait la charge d’appeler le chauffeur à 3h30. Le premier véhicule arrive enfin à 5h. Alain et Kossi repartent aussitôt avec pour rechercher des livres scolaires. Ensuite, nous attendons le chargement des véhicules (à l’africaine : très impressionnant).


A 8h, enfin les véhicules sont chargés, nous partons avec l’équipe complète : nous cinq plus trois Togolais, deux guides, deux chauffeurs, un apprenti, Hélène et Da Adakou. Le parcours est très difficile (route très difficilement praticable). Les arrêts furent nombreux et nous finissons quand même par arriver à 0h11 à Cinkassé.

lundi 21 février 2011

Les impressions sur cette première semaine du Président du Roumois pour l’Afrique, Michel Verlant

Dimanche 20 février, il est 5 h, Lomé s’éveille et je n’ai pas sommeil. L’instant où le soleil est encore endormi, et pour rédiger ce petit mot au menu de cette nuit : tempête et pluie. Avantage, nos poumons normands, comme des poissons dans l’eau, se trouvent bien !

Quelle semaine ! Nos raideurs piaffaient d’impatience, c’est l’apanage des jeunes, mais une aventure de cet ordre se prépare et une semaine n’était pas de trop. L’organisation doit faire face pour éviter au maximum toute improvisation. Sécurité est le mot d’ordre d’où les contacts pris avec les différents ministères, Armée, Présidence. Le RPA est reçu au plus haut niveau avec des entretiens sur le pourquoi de notre raid.

Heureusement l’air climatisé permettait de ne pas se liquéfier dans nos costumes cravate ! Notre aventure ici prend une importance que l’on ne peut imaginer de France. L’image de marque est très importante et les autorités veillent à ce que ce soit une réussite. Ca tombe bien nous aussi ! Jamais je n’aurais imaginé être reçu par des ministres ou secrétaires d’état en poste et non blasés, intéressés par notre parcours, échangeant longuement et relayant par leur secrétariat sur les bons services en responsabilité. Contact au plus haut niveau aussi avec une invitation à la Présidence et au Ministère des Affaires Etrangères : « notre petite association connaît pas la crise » et porte haut les couleurs du Roumois.

Je tiens à remercier Mathias LATTA, notre ami et partenaire, sans qui l’entreprise serait très difficile dans ce pays où les formalités sont lourdes, difficiles et mangeuses de temps. Mathias Latta, vous le connaissez, c’est la personnalité qui représentait le Togo à nos festivals : difficile de ne pas le remarquer, ce n’est pas un grand blond avec une chaussure noire mais un grand brun de près de 2 m !

Et nos raideurs dans tout cela, chaque matin, ils s’entraînent sur les pistes, autour de Lomé, capitale de 2 millions d’habitants, surtout éviter le goudron trop dangereux et où cohabitent camions, cyclistes, motos, piétons…

Hier matin, les raideurs ont oublié leurs raideurs lorsque, au bout de l’entraînement, ils ont été reçus par l’école Abigaïl, applaudis à l’arrivée comme à une étape du Tour de France.

Demain, nous partons à 3 h par minibus pour une longue étape de 700 km. Nous partons dans le grand nord mais ce n’est pas la Banquise. Il fait quand même là-haut près de 30 °. Ici à Lomé nous avons eu des pointes à 45 °, c’est l’Afrique des Tropiques et il faut un temps d’adaptation d’où cette semaine de préparation . Hier, Mathias LATTA avait convié télés locales, presse et radio pour une présentation de ce raid hors du commun. La salle était très remplie, ils étaient tous là, intéressés, posant des questions très pertinentes sur nos motivations. A notre retour, nous vous passerons le DVD. Pendant cette conférence de presse, le Roumois roule pour le Togo a présenté les dons à destination des populations les plus isolées que nous allons visiter. Les raideurs sont nos ambassadeurs et vous en saurez plus dans le prochain HebdoTogo;. D’après les questions posées, j’ai ressenti les préoccupations des journalistes sur le bon acheminement de tout ce matériel sorti du container.

Cet après midi, nous avons assisté à un match du tournoi organisé à notre intention et intitulé « Coupe de l’Amitié », tribune d’honneur oblige, 40 ° là-dessous !!!

Voilà résumé le contenu de cette première semaine bien remplie. A bientôt pour la suite de nos aventures...