vendredi 11 mars 2011

Vendredi 4 mars

Il est 6h, Sahib notre chauffeur préféré frappe aux portes des chambres car la journée doit être longue. Petit déj, douche et déchargement complet des véhicules. Le premier rendez-vous de la journée étant prévu à 60 km et la première moitié se passant sur une route à grande circulation est dangereuse, nous chargeons donc les vélos sur les véhicules. Après 30 km d’asphalte, nous attaquons les vélos sur une piste très sablonneuse et donc très difficile. L’équipe est déchaînée, nous parcourons les 30 km à une moyenne supérieure à 20 km/h. C’est la première fois que nous roulons si vite puisque même les véhicules n’ont pas réussi à nous suivre. Nous arrivons dans le village de Matekpo situé en pleine brousse, salué par l’ensemble de la population et des élèves. Après les discours traditionnels, nous visitons chaque classe (en bois et paille) où le mobilier manque cruellement. Les élèves sont assis à même le sol et ne bénéficient, ni de point d’eau à proximité, ni de commodités.



Nous sommes ensuite invités à déjeuner par le chef du village où nous est servi un plat typique de la brousse : de l’agouti (sorte de gros rongeur). Certains d’entre nous ont voulu gouter les boissons locales (Sodabi et Tchoukoutou) espérons qu’ils seront en bonne santé demain. Après avoir salué la population, nous partons rejoindre une sœur qui a pour projet la construction d’un orphelinat. Pour le moment, elle n’a que le terrain et le devis de l’infrastructure qu’elle veut mettre en place. La chaleur se faisant ressentir, nous nous offrons un rafraichissement dans un bar et là, surprise, on nous ressert à manger. A l’issue de ce repas, une bataille d’eau géante éclate dans la rue avec toute l’équipe et en dansant, même Michel y participe. Je ne vous dis pas dans quel état nous sommes remontés dans les bus.
Nous terminons la journée par la visite de l’ITT de Datcha, ancienne usine textile où était fabriquée la totalité des pagnes du Togo qui étaient exportés dans le monde entier. Malheureusement cette usine étant gérée par des capitaux étrangers, une fois la réserve de coton du pays épuisée, l’usine a été fermée et les machines délocalisées vers d’autre pays. Il est 17h30 et nous rejoignons enfin nos logements où une bonne douche nous attend. Cette journée a laissé beaucoup de traces, la fatigue se fait de plus en plus ressentir et suite à de nombreuses demandes de la part des raiders togolais à l’exception de Kossi et Vivien, l’étape vélo de demain ne sera que de 10 km car une journée chargée nous attend encore.

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