vendredi 11 mars 2011

Mardi 1er mars

Départ à vélo à 8h avec un guide de la région, qui nous emmène vers deux villages. Nous commençons par nous arrêter dans une école primaire où la directrice est très surprise de notre arrivée et reste sans réaction lorsque nous lui offrons du matériel. Il est vrai qu’ils ne sont pas habitués à ce genre d’initiative. Nous continuons notre route et allons saluer le chef de canton qui nous accueille dans son palais royal. Nous avons la chance qu’il se rende après notre venue chez le préfet et il dialogue avec nous alors qu’habituellement c’est un de ses adjoints qui communique.
Nous repartons ensuite toujours à vélo sous 37° à l’ombre pour 15 km afin de nous rendre au village de Bougabou. Nous nous rendons dans une nouvelle école primaire où l’accueil est totalement différent. Le directeur nous accueille et nous prenons ses doléances. Mais, lorsque nous lui offrons quelques dons, il appelle directement tous les professeurs et on ressent un bonheur extrême les envahir, malgré le peu de matériel distribué. Il fait sortir tous les élèves de classe pour leur présenter ce que monsieur Alain et son équipe leur ont amené. C’est une véritable ovation qui nous touche beaucoup. Nous rentrons enfin vers le campement pour déjeuner.
En début d’ après-midi, nous partons vers un orphelinat. La particularité de cet établissement est que 95% des enfants présents dans ce centre sont victimes du SIDA. Trois personnes encadrent 250 orphelins. Ils travaillent dans des conditions très difficiles : un local d’environ 40m², et une petite cour extérieure. Les enfants sont dirigés vers des familles d’accueil dans le village. Ce centre bénéficie d’une aide financière d’Adecco France depuis 4 ans. Personnellement ce fut le moment le plus difficile émotionnellement depuis le début du RAID, j’avoue que j’ai versé mes premières larmes. Avant de partir, nous leur avons offert des jouets, des vêtements et des sachets de farines nutritives. Après ces émotions, nous partons voir les hauts fourneaux de Nangbeni qui servaient à extraire le fer du sol il y a 200 ans. Lors du retour, nous restons ensablés avec le bus. Au bout d’une bonne demi-heure de poussette nous pouvons enfin rentrer.

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